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L'énergie
du soleil présente l'avantage d'être propre, inépuisable et
sans risque. Doit-elle se contenter de faire de la
figuration dans un scénario de rechange que l'on sortira des
tiroirs en cas d'alerte ou de pénurie sérieuse d'énergie ? Ou
alors s'impose-t-elle dès à présent comme une solution fiable,
compétitive et performante ? A l'heure où les deux tiers de
l'humanité réclament leur droit légitime à l'énergie, les
énergies du soleil ou énergies renouvelables deviennent
incontournables. Les pays en voie de développement ne
sont pas les seuls concernés. Les grands pays
industriels ont aussi un potentiel à exploiter. On parle
souvent du solaire, en fait on devrait parler plutôt des
solaires. Il existe en effet plusieurs types assez différents
d'utilisation directe de l'énergie solaire. Le solaire « Passif » ou
« bioclimatique » Plutôt qu'une technique, il s'agit avant tout d'un
simple principe
de bon sens dans la
construction des bâtiments,consistant à utiliser les apports
solaires, et plus largement le
climat local, pour économiser l'énergie. Utiliser depuis fort
longtemps dans l'habitat traditionnel pour réchauffer(dans les
pays froids) ou pour refroidir(dans les pays chauds), il a
aussi été l'apanage, tout au long des temps, des plus grands
architectes, notamment en Italie, mais les techniques
« modernes » de construction à base de béton ,
d'acier et de verre l'ont fait perdre de vue. Concrètement,
« le solaire passif »consiste, en premier lieu, à
orienter correctement toutes constructions nouvelles
(ouvertures principales au sud et isolation renforcée au nord
si l'on veut chauffer,l'inverse si l'on veut refroidir). Le
Gain d'énergie de cette seule mesure est estimée à 10%.
Au-delà, intégré dans la démarche plus large dénommée
«HQE »(Haute qualité environnementale) éventuellement
soutenue par la domotique, le « solaire
passif »débouche sur la création d'espaces tampons, des
serres accolées, de réservoirs de chaleur et autres techniques
plus élaborées pouvant conduire à des économies de
fonctionnement spectaculaire (jusqu'à 80%). Si bien que des
français qui construisent ont ce réflexe, jusqu'à présent rien
dans la réglementation française n'incite à la prise en compte
de cette donnée. Du côté des promoteurs privés et bâtisseurs
publics, ce n'est pas non plus la priorité. Le solaire
photovoltaïque : il s'agit de convertir l'énergie lumineuse en
électricité grâce à des dispositifs semi-conducteurs. Coût du
kWh : 5 à 10 F . Il devrait être divisé par
deux d'ici 8 ans. cette énergie alimente des phares, des
balises et 500 familles en métropole. Mais l'essentiel des
débouchés est en direction des Dom Tom
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