273 à la poursuite du soleil

On nous a beaucoup rabattu les oreilles avec des slogans du type "ne gaspillez pas l'énergie. . .".
Permettez-nous de reprendre ces mots ici, et d'y ajouter notre grain de sel; ce qui donne: "ne gaspillez pas
l'énergie solaire !" Mais oui, la terre tourne, le soleil se ballade d'un horizon à l'autre, et nos panneaux solaires,
eux, restent la plupart du temps désespérément immobiles sur leur socle, alors que tout "photovoltaïste"
averti sait que l'angle d'incidence des rayons sur les cellules est de la plus grande importance. Avec le
comparateur à fenêtre proposé ici, le rendement d'une installation solaire pourra être considérablement
amélioré. Si le circuit lui-même est très simple, il rien est pas de même pour le dispositif mécanique  (électromécanique en fait) dont la mise en place requiert quelque compétence. Le socle supportant les panneaux devra être
mobile, si possible sur le plan horizontal et sur le plan vertical, ou tout au moins sur l'un des deux. Le schéma
proposé n'assure la commande que d'un seul moteur, donc la mobilité sur un plan; pour le deuxième, il suffit
de réaliser un autre exemplaire du même circuit.
Signalons, en passant, que s'il est question de cellules solaires ici, cette application n'est pas limitative pour
autant; on peut aussi se mettre "à la poursuite du soleil" pour une exposition optimale d'un cageot de tomates à
mûrir... Tant que l'éclairement des deux LDR (résistances photosensibles) est identique, le moteur est
au repos: le potentiel présent sur l'entrée non-inverseuse de A1 et sur l'entrée inverseuse de A2 est égal à la moitié
de la tension d'alimentation. En se déplaçant, le soleil fini par éclairer une LDR plus que l'autre (à condition qu'elles soient
disposées sur deux plans sécants). La tension de l'une des entrées du comparateur à fenêtre change par
rapport à celle de l'autre, de sorte que la sortie délivre une information binaire utilisée pour déterminer le sens
de rotation du moteur (gauche/droite). La commutation du sens de rotation est assurée par TI . . .T4 montés en
pont. Les jonctions collecteur-émetteur sont doublées par les diodes D1. . . D4 dont la fonction est d'éliminer les
pointes de tension pouvant apparaître lors de la mise en route du moteur.
Il y a lieu d'ajuster soigneusement Pl et P2 de telle sorte qu'à éclairement égal des LDR, le moteur ne tourne ni
dans un sens ni dans l'autre. Ensuite on éclaire la LDR 1 et on aveugle (partiellement) la LDR 2; le potentiel au
point A doit augmenter. La sortie de l'amplificateur opérationnel A1 fournit une tension proche de la tension
d'alimentation: TI et T4 deviennent conducteurs. Lorsque l'on inverse le rapport d'éclairement des deux
LDR, le potentiel au point A doit chuter nettement en-dessous de la moitié de la valeur de tension
d'alimentation, et c'est la sortie de l'amplificateur A2 qui passe au niveau haut. A présent T2 et T3 conduisent, et
le sens de rotation du moteur est inversé.
Le choix du moteur est une affaire personnelle; le courant de service maximal ne devrait pas excéder 300
mA, quel que soit le type.

 

  page suivante photo du montage

 attention photo assez grande donc de bonne qualité 250ko