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à la poursuite du soleil
On nous a beaucoup rabattu les oreilles avec des slogans du type "ne gaspillez
pas l'énergie. . .".
Permettez-nous de reprendre ces mots ici, et d'y ajouter notre grain de sel; ce
qui donne: "ne gaspillez pas
l'énergie solaire !" Mais oui, la terre tourne, le soleil se ballade d'un
horizon à l'autre, et nos panneaux solaires,
eux, restent la plupart du temps désespérément immobiles sur leur socle, alors
que tout "photovoltaïste"
averti sait que l'angle d'incidence des rayons sur les cellules est de la plus
grande importance. Avec le
comparateur à fenêtre proposé ici, le rendement d'une installation solaire
pourra être considérablement
amélioré. Si le circuit lui-même est très simple, il rien est pas de même pour
le dispositif mécanique (électromécanique en fait) dont la mise en place
requiert quelque compétence. Le socle supportant les panneaux devra être
mobile, si possible sur le plan horizontal et sur le plan vertical, ou tout au
moins sur l'un des deux. Le schéma
proposé n'assure la commande que d'un seul moteur, donc la mobilité sur un plan;
pour le deuxième, il suffit
de réaliser un autre exemplaire du même circuit.
Signalons, en passant, que s'il est question de cellules solaires ici, cette
application n'est pas limitative pour
autant; on peut aussi se mettre "à la poursuite du soleil" pour une exposition
optimale d'un cageot de tomates à
mûrir... Tant que l'éclairement des deux LDR (résistances photosensibles) est
identique, le moteur est
au repos: le potentiel présent sur l'entrée non-inverseuse de A1 et sur l'entrée
inverseuse de A2 est égal à la moitié
de la tension d'alimentation. En se déplaçant, le soleil fini par éclairer une
LDR plus que l'autre (à condition qu'elles soient
disposées sur deux plans sécants). La tension de l'une des entrées du
comparateur à fenêtre change par
rapport à celle de l'autre, de sorte que la sortie délivre une information
binaire utilisée pour déterminer le sens
de rotation du moteur (gauche/droite). La commutation du sens de rotation est
assurée par TI . . .T4 montés en
pont. Les jonctions collecteur-émetteur sont doublées par les diodes D1. . . D4
dont la fonction est d'éliminer les
pointes de tension pouvant apparaître lors de la mise en route du moteur.
Il y a lieu d'ajuster soigneusement Pl et P2 de telle sorte qu'à éclairement
égal des LDR, le moteur ne tourne ni
dans un sens ni dans l'autre. Ensuite on éclaire la LDR 1 et on aveugle
(partiellement) la LDR 2; le potentiel au
point A doit augmenter. La sortie de l'amplificateur opérationnel A1 fournit une
tension proche de la tension
d'alimentation: TI et T4 deviennent conducteurs. Lorsque l'on inverse le rapport
d'éclairement des deux
LDR, le potentiel au point A doit chuter nettement en-dessous de la moitié de la
valeur de tension
d'alimentation, et c'est la sortie de l'amplificateur A2 qui passe au niveau
haut. A présent T2 et T3 conduisent, et
le sens de rotation du moteur est inversé.
Le choix du moteur est une affaire personnelle; le courant de service maximal ne
devrait pas excéder 300
mA, quel que soit le type.
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attention photo assez grande donc de bonne qualité 250ko