Collectif citoyen anti-marée noire de St Nazaire et du littoral

communiqué de presse du 10 février 2000 :

Le collectif citoyen anti-marées noires de St Nazaire et du littoral regrette de ne pas être en mesure de proposer un débat contradictoire sur la polémique en cours concernant la toxicité du fuel de l'Erika.

Le collectif avait reçu la réponse favorable du laboratoire Analytika sur la base de " Nous ne sommes que des experts en chimie organique analytique ". «Nous sommes en mesure, sur la base des échantillons qu'il a analysé des rejets contaminant le littoral atlantique suite au Naufrage de l'Erika : de nous informez sur ce qui s'y trouve - et combien - .- de nous révélez les informations disponibles concernant la toxicité de ces produits. - et de nous donnez nos recommandations quant aux mesures de protection à prendre vis a vis du personnel charge de la décontamination. "

Lors d'une conversation téléphonique pour fixer la date du débat, Analytika nous informe qu'il n'était pas dans ses intentions de révéler, lors de cette réunion, à TotalFina (possible présent lors de ce débat) ses certitudes quand au fait que c'est bien du fuel de l'Erika qui a été l'objet de ses analyses.

Rappel : la polémique porte sur le fait que ce n'est pas uniquement du fuel N°2 (comme l'affirme TotalFina) mais un mélange de fuel N°2 avec d'autres composants formant des Déchets Spéciaux de l'Industrie - DSI - interdits de navigation (comme l'affirme le laboratoire Analytika).

Le collectif a la preuve, tous les jours, que l'Erika transportait un hydrocarbure. Mais il souhaitait répondre à une attente légitime des citoyens face à un manque cruel de certitudes sur la nature exacte du produit. Le collectif prend acte, avec regret, du souhait de non réponse du laboratoire Analytika sur cette question et confirme qu'il n'a pas vocation à servir de support pour une tribune médiatique.

Le certificat de chargement de l'Erika contrôlé, à Dunkerque, par la société Caleb Bret (et portant la mention " Fuel N°2 ") est à ce jour la seule pièce officielle disponible publiquement dans ce dossier.

Pour couper court aux incertitudes sur la nature du produit, et puisque les échantillons ne manquent malheureusement pas, le collectif demande à la D.A.S.S. de Loire Atlantique de procéder, d'urgence, à des prélèvements sous contrôle d'huissier, de ce qui arrive encore sur nos plages. Ces échantillons seront ensuite confiés à des laboratoires indépendants des pouvoirs publics et des pétroliers pour une analyse comparative avec celle de la société Caleb Bret.

Le collectif rappelle que depuis fin décembre, les associations "UDPN 44" et "Sauvegarde et Protection de la corniche nazairienne et de son environnement" ont fait un remarquable travail d'informations auprès des mairies et des bénévoles pour diffuser des consignes et recommandations sur le ramassage du produit qui arrive sur nos côtes.  
Le collectif ne cesse de dire que le fuel ne doit pas être pris à mains nues mais avec des gants spéciaux pour hydrocarbure, que c'est un produit de l'industrie pétrolière et qu'il est  dangereux pour la santé si on le manipule sans précautions et si l'on est pas en bonne forme physique. Ce genre d'évidences ne mérite pas, à coup sur, un débat. Mais cela doit être dit et redit régulièrement.

Pour le collectif : Pascal BRAUD 06 80 127 720


autres communiqué de presse :

27 décembre1999(robin des bois association)

12 janvier 2000 (robin des bois association)

7 février 2000 (Collectif citoyen anti marées-noires de St Nazaire et du littoral)

10 février 2000  (Collectif citoyen anti-marée noire de St Nazaire et du littoral)

18 février 2000 (collectif anti-marée noire)