Collectif citoyen anti-marée noire de St Nazaire et du littoral
Le collectif citoyen anti-marées noires de St Nazaire et du
littoral regrette de ne pas être en mesure de proposer un débat contradictoire
sur la polémique en cours concernant la toxicité du fuel de l'Erika.
Le
collectif avait reçu la réponse favorable du laboratoire Analytika sur la base
de " Nous ne sommes que des experts en chimie organique analytique ". «Nous
sommes en mesure, sur la base des échantillons qu'il a analysé des rejets
contaminant le littoral atlantique suite au Naufrage de l'Erika : de nous
informez sur ce qui s'y trouve - et combien - .- de nous révélez les
informations disponibles concernant la toxicité de ces produits. - et de nous
donnez nos recommandations quant aux mesures de protection à prendre vis a vis
du personnel charge de la décontamination. "
Lors d'une conversation
téléphonique pour fixer la date du débat, Analytika nous informe qu'il n'était
pas dans ses intentions de révéler, lors de cette réunion, à TotalFina (possible
présent lors de ce débat) ses certitudes quand au fait que c'est bien du fuel de
l'Erika qui a été l'objet de ses analyses.
Rappel : la polémique porte
sur le fait que ce n'est pas uniquement du fuel N°2 (comme l'affirme TotalFina)
mais un mélange de fuel N°2 avec d'autres composants formant des Déchets
Spéciaux de l'Industrie - DSI - interdits de navigation (comme l'affirme le
laboratoire Analytika).
Le collectif a la preuve, tous les jours, que
l'Erika transportait un hydrocarbure. Mais il souhaitait répondre à une attente
légitime des citoyens face à un manque cruel de certitudes sur la nature exacte
du produit. Le collectif prend acte, avec regret, du souhait de non réponse du
laboratoire Analytika sur cette question et confirme qu'il n'a pas vocation à
servir de support pour une tribune médiatique.
Le certificat de
chargement de l'Erika contrôlé, à Dunkerque, par la société Caleb Bret (et
portant la mention " Fuel N°2 ") est à ce jour la seule pièce officielle
disponible publiquement dans ce dossier.
Pour couper court aux
incertitudes sur la nature du produit, et puisque les échantillons ne manquent
malheureusement pas, le collectif demande à la D.A.S.S. de Loire Atlantique de
procéder, d'urgence, à des prélèvements sous contrôle d'huissier, de ce qui
arrive encore sur nos plages. Ces échantillons seront ensuite confiés à des
laboratoires indépendants des pouvoirs publics et des pétroliers pour une
analyse comparative avec celle de la société Caleb Bret.
Le collectif
rappelle que depuis fin décembre, les associations "UDPN 44" et "Sauvegarde et
Protection de la corniche nazairienne et de son environnement" ont fait un
remarquable travail d'informations auprès des mairies et des bénévoles pour
diffuser des consignes et recommandations sur le ramassage du produit qui arrive
sur nos côtes.
Le collectif ne cesse de dire que le fuel ne doit
pas être pris à mains nues mais avec des gants spéciaux pour hydrocarbure, que
c'est un produit de l'industrie pétrolière et qu'il est dangereux pour la
santé si on le manipule sans précautions et si l'on est pas en bonne forme
physique. Ce genre d'évidences ne mérite pas, à coup sur, un débat. Mais cela
doit être dit et redit régulièrement.
Pour le collectif : Pascal BRAUD 06
80 127 720
autres communiqué de presse :
27 décembre1999(robin des bois association)
12 janvier 2000 (robin des bois association)
7 février 2000 (Collectif citoyen anti marées-noires de St Nazaire et du littoral)
10 février 2000 (Collectif citoyen anti-marée noire de St Nazaire et du littoral)
18 février 2000 (collectif anti-marée noire)