que recherche -t-on lors d'un test de panneaux solaires ?

On cherche à connaître la quantité d'énergie fournie par le panneau, au pic solaire (pour vérifier ses caractéristiques) et sur la totalité d'une journée (pour comptabiliser le stockage des ampères/heure). évidemment, cela dépend de l'ensoleillement. Pour cela, nous sommes allés à Cadarache, non loin d' Aix en Provence, dans l'enceinte du CEA, possède un laboratoire, le Genec (Groupement énergétique de Cadarache) testant à longueur d'années et en extérieur, des centaines de panneaux solaires. ce centre bénéficie de 290 jours par an d'ensoleillement... Comble de malchance, au début de nos essais il a neigé abondamment! un caprice météo sans conséquence puisque les jours suivants, nous avons eu droit à un soleil sans nuages et les enregistrements en continu se sont parfaitement déroulées

Les conditions de mesure d'un module photovoltaïque, selon la norme international en vigueur, sont un éclairement de 1000watts/ mètre carré et une température du module de 25 °C. un panneau donné pour 50 watts-crête ou puissance nominale, offre donc théoriquement 50 watts quand l'ensoleillement maximal (vers midi) délivre 1 000 watts/mètre carré et qu'il est à 25 degrés.

Mais ces deux chiffres sont très difficiles à reproduire en utilisation courante.  Au quotidien, il est presque impossible de retrouver les valeurs de référence et, même en hiver, la température est toujours plus élevée.  Ainsi, malgré un ciel clair et une température de 1 1 °C en moyenne à 12 heures 30, fin novembre, notre chiffre d'ensoleillement instantané à Cadarache n'a été que de 966 watts/mètre carré alors que les panneaux affichaient une température postérieure de 30 à 40'C, ce qui est normal, vu leur couleur foncée. Certains fabricants indiquent, sur l'étiquette technique, le rendement vérifié en usine (Solarex, Hélios, Siemens), car chaque panneau est unique Mieux, certains affichent une valeur minimale (Solarex, Siemens).

Comme on le voit dans les tableaux, les différences entre puissance annoncée et puissance mesurée, même pondérée (tenant compte de la chaleur et du coefficient d'ensoleillement) sont de 12à 18 % inférieurs, voire plus avec de l'Eurosolare (-27 %).

Afin d'être exposés au mieux par rapport au soleil, les panneaux ont été angulés à 60 degrés de l'horizontale sur la plate-forme solaire  du plateau de Cadarache, plein Sud, et reliés à un parc de huit batteries «tubulaires» de 100 Ah déchargées à 70 % au moins. Au meilleur de la journée, il manquait environ 4 % de la valeur maximale d'ensoleillement mais comme tous les panneaux étaient testés ensemble, la comparaison relative reste valable.

Comme vous pouvez le constater, pour des raisons d'approvisionnement et de catalogue, les puissances nominales des sept panneaux ne sont pas équivalentes. Mais, en fait, il ne s'agit pas une puissance à une autre, mais de chaque panneau par rapport à ses capacités théoriques et de les pondérer par rapport à la surface utile. En effet sur un voilier, la place est  comptée. Il est donc important de savoir quel panneau délivre le plus de puissance par rapport à sa surface.   Sur les photos, on peut remarquer la différence dé géométrie qui existe entre les cellules : hexagonales, octogonales et carrées. Les polycristallins couvrent presque la totalité de la surface du panneaux mais comme leur technologie est moins bonne, leur rendement ne s'avère pas supérieur. les amorphes occupent 100% du terrain, mais ils ne brillent pas non plus par leur performances.

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